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31 juillet 2012

RDC : Jean-Marie Vianney Kabukanyi relaxé

Le secrétaire général adjoint de l'UDPS a été relâché lundi 30 juillet après deux jours de détention par la police congolaise. Le secrétaire général adjoint de l'UDPS avait été interpellé samedi 28 juillet pour "détention illégale d'armes". Le parti d'opposition avait dénoncé une "arrestation arbitraire" et un "scénario" monté par le pouvoir en place.

Capture d’écran 2012-07-31 à 15.05.30.pngLe secrétaire général adjoint chargé des questions administratives du principal parti d'opposition congolais, l'UDPS a été libéré lundi 30 juillet dans la soirée. Jean-Marie Vianney Kabukanyi avait été arrêté "vers 23h45 à son domicile en compagnie de son jeune frère". La police congolaise l'accusait de détention illégale d'armes et l'avait d'abord emmené dans les bureaux de l'ANR (l'Agence nationale de renseignements) avant de le conduire dans les locaux de la Police d'intervention rapide (PIR).

Le parti d'Etienne Tshisekedi avait dénoncé dimanche "une arrestation arbitraire".  Après la libération ce lundi du cadre de l'UDPS, le chargé de communication, Augustin Kabuya, cité par Radio Okapi a qualifié cette arrestation de "scénario" et de montage" et de préciser : "ils nous ont laissé entendre que le secrétaire général détenait des armes de guerre chez lui et quand les policiers ont vérifié ils se sont rendus compte qu’il n’y avait rien". Selon les autorités congolaises, la suite de l'affaire "appartient à l'ANR".

L'arrestation de ce cadre de l'UDPS intervient dans un contexte un peu particulier à Kinshasa. Jean-Marie Vianney Kabukanyi, chargé des questions administratives à l'UDPS avait conduit la délégation de son parti à l'ambassade de France à Kinshasa pour demander la "délocalisation" du XIVème sommet de la Francophonie prévu à Kinshasa en octobre 2012. Une pétition avait été déposée pour la venue en RDC de la ministre française chargée de la Francophonie, Yamina Benguigui. La ministre avait confirmé la tenue du sommet dans la capitale congolaise sans confirmer la présence du chef d’Etat français, François Hollande. L'opposition, qui conteste la réélection du président Joseph Kabila lors des élections de novembre dernier, demande à François Hollande de ne pas venir "légitimer des élections frauduleuses".

Cette interpellation intervient également 1 mois après la "disparition" d'un autre opposant congolais, Eugène Diomi Ndongala, le président de la Démocratie chrétienne (DC). Accusé de viol sur mineures par la police, ses proches affirment qu'il a été enlevé par des hommes armés, alors que les autorités congolaises le considèrent en cavale. Son parti dénonce une "cabale" politique (…) "pour le faire taire définitivement".

Christophe RIGAUD

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