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16 avril 2012

RDC : L'urgence d'une réforme militaire

Un rapport mené par 13 ONG internationales et congolaises demandent de toute urgence "un nouvel accord sur la réforme du secteur militaire" en République démocratique du Congo 'RDC). Alors qu'à l'Est du pays, les bruits de bottes se font de nouveau entendre sous la menace des soldats de Bosco Ntaganda, l'absence d'une réforme du secteur de la sécurité "mettrait en péril non seulement l'impact des millions de dollars d’aide internationale accordée à la RDC, mais aussi la stabilité du pays".

Capture d’écran 2012-04-15 à 21.35.45.pngDans un rapport intitulé, "Prendre position sur la réforme du secteur de la sécurité", 13 organisations internationales, mais aussi congolaises, s'inquiètent de l'absence d'une armée et d'une police congolaises efficaces, qui "n'assurent plus la sécurité" et qui "s'en prend activement à la population". Selon Emmanuel Kabengele, coordinateur national du Réseau de la société civile congolaise pour la Réforme du Secteur de la Sécurité et de la Justice (RRSSJ), "de nombreux problèmes liés au conflit en RDC, qui demeuraient apparemment insolubles, peuvent être imputés à des dysfonctionnements l’armée, de la police et des tribunaux. Le gouvernement congolais n’a toujours pas entrepris d’action concrète pour réformer ces institutions cruciales".

Le rapport dénonce également la passivité de la communauté internationale. Pour Emmanuel Kabengele, "la communauté internationale a continué de soutenir le gouvernement en investissant des montants et des efforts importants, sans pour autant obtenir de résultats. Il est grand temps que les donateurs exigent du gouvernement congolais qu’il lance une véritable réforme de l’armée". Les auteurs du rapports estiment que "la principale raison de l’échec de la réforme de l’armée en RDC est le manque de volonté politique de certains membres du gouvernement congolais – notamment ceux qui profitent de la corruption endémique".

Le rapport souligne enfin "le rôle essentiel que la communauté internationale doit jouer". "En cinq ans, les pays donateurs ont à eux seuls investi plus de 14 milliards de dollars US en RDC. Pourtant, seul un pour cent de cette somme, soit 140 millions de dollars US, a été consacré à la réforme du secteur de la sécurité. L’aide internationale représente désormais près de la moitié du budget annuel de l’Etat congolais. Les donateurs peuvent donc avoir une influence considérable sur le pays. Or, malgré cet investissement colossal, la RDC a régressé : le pays occupe actuellement la dernière place du classement de l’ONU en termes de développement humain". Aux premiers rangs des donateurs internationaux en RDC, on trouve les États-Unis, l'Union européenne, le Royaume-Uni, la France et la Belgique, mais aussi la Chine, l’Afrique du Sud ou l’Angola.

"Le nouveau gouvernement doit saisir l'opportunité de recentrer son action sur la mise en œuvre d’une réforme de la sécurité effective et durable", note Pascal Kambale de l’Open Society Initiative for Southern Africa (OSISA). "Il est temps pour la communauté internationale et le gouvernement congolais d’œuvrer à une réforme de la police et de l’armée qui permette au Congo de protéger ses propres civils".

 Le rapport propose un certain nombre de recommandations, comme :
- "exclure des postes à responsabilités les individus qui entravent cette réforme, et au besoin les traduire en justice",
- "instaurer un organe de coordination efficace dédié à la réforme de l’armée",
- "lancer un forum de haut niveau sur la réforme du secteur de la sécurité (RSS) en RDC",
- "élargir l’actuel Groupe de contact pour les Grands Lacs afin qu’il intègre d’autres partenaires clés, tels que l’Angola, l’Afrique du Sud et la Chine",
- "élaborer des critères permettant de mesurer les progrès réalisés en matière de RSS, par exemple s’agissant du respect des droits humains par l’armée".
Et enfin le plus important : "faire du respect de ces critères l’une des conditions à l’octroi d’un soutien financier", ce qui n'a jamais été le cas en RDC.

Commentaires

les ONG ont fait le travail d'attirer le bailleur de fonds pour leur prouver le travail sur terrain. la reforme dont-on fait allusion ne servira a rien,ce ki est important ce le brasage de l'armee,combien d minice ke ns avons en terme d beligerant.ils vs disent organiser d forum mais ou es passe amani leo ou es passe la police de proximitee,il faut payer tout ce monde voila ce les ONG devraient dire...

Écrit par : tresor kabangu | 20 avril 2012

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