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29 février 2012

RDC : Inquiétudes autour du boycott de l'Assemblée par l'UDPS

Après les élections contestées de novembre 2011 en République démocratique du Congo (RDC), l'UDPS, principal parti d'opposition, prône toujours le boycott de l'Assemblée nationale par ses députés. L’Association Africaine de défense des Droits de l’Homme (ASADHO) se déclare "très préoccupée" par une telle attitude et demande à l'opposition de "prendre part aux travaux de l'Assemblée nationale". Si la direction de 'UDPS paraît inflexible sur la stratégie du boycott, la société civile est plus partagée.

AN RDC.jpgBoycotter l'Assemblée ou pas ? Tel est le dilemme de l'UDPS d'Etienne Tshisekedi. Deux thèses s'affrontent au sein de l'exécutif du parti : ne pas siéger dans une Assemblée dont on conteste l'élection ou au contraire, siéger pour faire entendre sa voix. Pour le conseiller politique d'Etienne Tshisekedi, Valentin Mubake, le choix est pourtant clair : "il est inconcevable qu’un membre du parti accepte de siéger dans une institution issue des législatives dont les résultats ont été déclarés nuls par sa propre formation politique". Valentin Mubake va même plus loin en promettant l'exclusion du parti aux contrevenants. Ce qui sera fait pour Timothée Kombo, doyen de l'Assemblée et "élu", à ce titre, président du bureau provisoire... les autres députés de l'UDPS sont maintenant prévenus.

"Le boycott n'a jamais payé"

Mais au sein du parti de Tshisekedi, des voix s'élèvent pour dénoncer un boycott "inutile" qui priverait l'opposition d'une tribune publique à l'Assemblée, comme le pense José Nzau Vola, qui prône le "dialogue interne". Certains observateurs proche de l'opposition prédisent même la "mort" à moyen terme de l'UDPS ou, au moins, sont implosion. Il est vrai qu'à chaque fois que l'UDPS a décidé de boycotter sa participation aux institutions ou aux élections (dans les années 1990 puis en 2006), le parti s'est morcelé et s'est considérablement affaibli. Des dissidences sont nées et l'UDPS a ensuite raté tous ses grands rendez-vous électoraux. Certains membres du parti affirment avoir "tirés" les leçons du passé et souhaitent bien participer aux débats de l'Assemblée nationale... "au moins pour être entendus". Et de conclure : "de toute façon, le boycott n'a jamais payé".

Aujourd'hui, l’Association Africaine de défense des Droits de l’Homme (ASADHO) apporte sa contribution au débat  en se disant "très préoccupée  par la non participation de certains partis politiques de l’opposition aux institutions politiques qui sont entrain d’être mises en place". Car, si l’ASADHO reconnait "que les élections de novembre 2011 n’ont  été ni apaisées, ni transparentes ni démocratiques" et qu'elles ont été organisées "dans un climat généralisé de fraude, de corruption et de méfiance totale,", l'ONG pense que "la construction progressive de la démocratie appelle tous les partis politiques de l’opposition qui ont des députés nationaux  à prendre part active aux institutions politiques, particulièrement aux  travaux de l’Assemblée Nationale".

"Avoir le contrôle sur les institutions"

Pour cette association, la tribune de l'Assemblée nationale "reste un excellent endroit où les partis politiques de l’opposition peuvent  soumettre aux débats  publics  toutes les questions qui concernent la marche de la nation et la situation des droits de l’Homme". L'ONG se justifie en expliquant qu'en dehors de cette "tribune" institutionnelle : "les partis politiques de l’opposition et les organisations de la société civile ont des difficultés pour organiser des manifestations pacifiques, les médias publics sont confisqués par la majorité politique au pouvoir, les médias proches de l’opposition sont illégalement suspendus ou privés du signal, les membres de l’opposition sont souvent arrêtés et détenus arbitrairement..."

Pour l'ASADHO, "la participation de tous les députés nationaux de l’opposition à l’Assemblée Nationale leur permettra également de prendre part au contrôle des autres institutions telles que le Gouvernement  national et la Commission Electorale Nationale Indépendante"...  une série d'arguments que l'ONG congolaise souhaite vivement voir prendre en compte par la direction de l'UDPS. Aux dernières nouvelles, les partisans du boycott auraient mis "un peu d'eau dans leur vin", notamment au sujet de l'exclusion de Timothée Kombo, dont le dossier pourrait être "réétudié"... peut-être un premier pas.

Christophe RIGAUD

Commentaires

Etonnant ! Etonnant! Pourquoi voulez-vous montrer,vous ASADHO,qu'en Afrique il faut laisser les choses aller telles qu'elles vont?Vous cautionnez,donc,la médiocrité?Croyez-vous que dans le camp de ceux qui ont pris le pouvoir par force il n'y a pas un plan de ridiculiser celui que le peuple a élu? Je prie ASADHO de recourir à sa rigueur habituelle et de ne pas céder à la peur.Ne vous limitez pas à des aspects quasi-politiques de la situation du pays;allez plus loin,vous découvrirez beaucoup de choses.
Bravo à ceux qui ne veulent pas trahir leur identité.Ou bien on est pour le peuple ou bien on est là pour l'argent.Que ceux qui sont à la recherche des moyens pécuniers et qui veulent se laisser corrompre fassent leur chemin.

Écrit par : Ciment | 29 février 2012

42 députés sur 458 du pouvoir ils y aller pour faire quoi?Que représentent-ils, aucune de leur lois ne passera.Que l'AZADO murisse un peu l'UDPS ne peut pas cautionner ces élections truquées avec la bénédiction de la France, Belgique , USA, RU, les nations unies.

Écrit par : malela | 29 février 2012

@ciment et maleta,
Je suis de coeur avec vous.
Oweleli cullotte na makaku nikela yé, aluka coté ya kotia mokila ..., la démocratie c´est aussi un facteur numérique, le pouvoir a truqué ces élections dans le but de garder la supériorité numérique à l´assemblée nationale comme en 2006, pour pouvoir influencer le vote, alors que fait on dans une telle assemblée ? on se dirige droit vers le schemas de 2006: la protection des mandataires publiques issues du pprd-amp, l´inéficacité de contrôle du gouvernement par le parlement, seule l´opinion du pouvoir en place vaut son pesant d´or etc. car avec 42 sièges soit 8% à l´hémicycle je ne vois pas ce que l´UDPS va changer dans la gestion de ce pays si pas la perception des 9000$ d´émolument+ prado pour ses députés et se ridiculiser en se discréditant au sein de la population, et là bye bye l´UDPS comme porte étendard de l´opposition et de la misère du peuple, c´est ça le souhait de ceux qui sont au pouvoir et d´autres ennemies du congo et des congolais.
Si nous voulons marquer une différence par rapport à 2006 suivons le schémas du boycott et mobilisons massivement le souverain primaire car seule la rue donnera une solution satisfaisante.
Tenons bons, le peuple vaincra.

Mao Battantu.

Écrit par : Mao Battantu | 29 février 2012

l'udps vient d'etre rattrapée par sa terpitude politique, elle a toujours fui sous pretexte de... et cela depuis le marechal. tout congolais aimant notre pays doit se demander sur les strategies de l'udps qui n'ont jamais fait avancer notre nation ou soit, elle est complice dans la destruction de notre payscar c'est de sa politique de fuite ou chaise vide de 90-97 que l'afdl est au pouvoir. la lutte que mene l'udps est-elle de liberation ou d'alternance politique? si c'est pour l'alternance, elle est obligée d'aller au parlement contredire ce pouvoir et qu'on voie ces deputés en quoi ils sont capables plutot que faire des declaration sur la rue. l'histoire doit nous edifier si l'udps etait dans le processus 2006, elle allait etre à la ceni parfois à la place de pr ndjoly ou ndaye et pouvait peut etre amener la transparence. qui trompe qui? ne pas aller sieger mais beneficier les frais et avantages du deputé, l'udps doit aller sieger pour nous amener au pouvoir legal en 2016 plutot que s'autopraclammer et annuler les elections, mes
freres demandons-nous par quel principe cela pouvait se faire? un president peut-il annuler les elections? ne soyons pas des fanatiques mais des citoyens instruits sinon c'est l'anarchie de la rep. democratique de gondona où le president fondateur a toutes les prerogatives . ouvrons les yeux et passons en revue le comportement de nos hommes politiques, autre temps, autres moeurs.

Écrit par : fely | 01 mars 2012

cessez de faire la politique de ventre,bravo l udps!aujourd hui vs allez dire tout sauf rien contre l udps mais tot tard on leur donne tjr raison. le vieux de l udps est sage ils vois loin,en 2006 il n a pas participer o election et celui qui etais elu president on lui a fait mm betise et enfin a decider de participer a l assemble pour eviter la chaise vide, il s est retrouve ou a la CPI et se 60 deputes ou sont ils 0j0urd hui?Laisser les morts s enterrer eux mm. 42 deputes ne represente rien c comme une goute d eau geter ds la mer.

Écrit par : polipoli | 01 mars 2012

polipoli mon frere, en parcourant tes ecrits, il n'ya aucun argumentaire d'un homme assis. je me demande si tout le monde de l'udps reflechit comme vous sinon c'est la catasprof. pour notre pays car depuis mobutu, l'udps a toujours fui le debat pour sortir notre pays du desastre pour la rue. montrez nous de quoi vous etes capables parmi d'autres tetes pensantes au parlement plutot que rester sur la rue. mon frere, nous avons vu en 2006, beaucoup de gens qui faisaient du bruit sur la rue et qui sont sorti du parlement sans meme faire un amendement. ça peut etre le cas de l'udps ou soit elle cherche le pouvoir à la Gonduase où le president fondateur a toutes les prerogatives, s'autoproclammer, annuler les elections, injurier, appeller la rue... non polipoli, le moment est arrivé pour udps en vue de prendre le pouvoir par voie democratique. allez au parlement et commencer à preparer 2016 car l'udps sera dans la ceni plutot que fuir et reprendre les memes chansons oh, fraudes, fichiers, serveurs... le moment est la pour vous emparer des elections 2016 et sauver notre nation

Écrit par : fely | 01 mars 2012

Sur le plan conceptionnel, l'UDPS a totalement raison, mais sur le plan des enjeux politiques, l'UDPS, parti d'avant garde de la RDC pour la démocratie avec son pére de la lutte démocratique congolaise, monsieur Etienne TSHISEKEDI, devra revoir sa position pour empêcher ces "bandits politiques", comme celà a été déclaré ici à Lubumbashi monsieur Etienne, de continuer leurs assasinats, la corruption et les pillages économiques de la nation. Erreur politique de se mettre en dehors de ce systéme de gestion de l'Etat. Il faudra y prendre part active en dénoncant tous les maux qui seront décellés à temps et à contre temps à la Nation congolaise en qualité de député. Pas d'erreur politique comme en 2006. Certaines personnes qui entourent le Sphinx de Limete sont au service du pouvoir actuel des tricheurs pour insinuer pour la non participation de l'UDPS pour laisser libre cours au pouvoir actuel.

Écrit par : S | 01 mars 2012

Quelles que soient les raisons avancées, l'UDPS doit tout faire pour défendre les intérêts du peuple. Oui, c'est ça le slogan : ''Le peuple d'abord''.
Mais, les députés de l'UDPS doivent savoir prouver qu'il faut d'abord le peuple.
Et leurs arguments seraient entendus au parlement. Ils doivent prouver au moins une fois qu'ils ont raison. C'est parlement que cela est possible. Faire entendre la voix des minorités devant une majorité connue dans ses méthodes puériles.
Le peuple veut simplement les voir se battre sur ce terrain là. Le peuple comprend toujours la cause de sa participation minoritaire. Les M'vuemba, Kambinga, Franck Diongo sont aimés par le peuple grâce à leur combat. Soyez convaincus et sachez convaincre au parlement, députés de l'urne contestée.

Écrit par : KIMIA | 02 mars 2012

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