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29 février 2012

Procès Lubanga : "Un moment décisif pour la justice internationale" selon HRW

Le 14 mars prochain, la Cour pénale internationale (CPI) doit rendre son premier verdict dans l’affaire du chef rebelle congolais Thomas Lubanga. Une décision très attendue par de nombreuses ONG, à l'image d'Human Rights Watch (HWR) qui considère ce verdict comme "un moment crucial pour la justice internationale". Un procès qui a permis d'attirer "une attention considérable sur le problème des enfants soldats".

Capture d’écran 2012-02-29 à 21.09.57.pngA moins de deux semaines du verdict de la CPI sur l'affaire Thomas Lubanga, Human Rights Watch (HWR) estime dans un communiqué, que "les leaders de pays et de groupes rebelles devraient prendre bonne note que les crimes commis aujourd’hui peuvent les amener demain sur le banc des accusés", note Géraldine Mattioli-Zeltner, directrice de plaidoyer pour la justice internationale.

HRW rappelle le parcours de Thomas Lubanga, "un dirigeant de l’Union des Patriotes Congolais (UPC), un groupe armé rebelle disant agir au nom de la population appartenant à l’ethnie Hema en Ituri, en République démocratique du Congo (RDC)". Cette rébellion a été impliquée dans de nombreuses atteintes aux droits de l'homme, "notamment des massacres perpétrés contre d’autres groupes ethniques, des exécutions sommaires, des actes de torture, des viols, l’utilisation d’enfants soldats et des pillages". Thomas Lubanga a été mis en accusation devant la CPI pour "les crimes de guerre de recrutement, enrôlement et utilisation active d’enfants âgés de moins de 15 ans dans des hostilités en 2002 et 2003". Transféré en mars 2006 à la CPI, le procès de Lubanga a commencé en janvier 2009.

HWR pointe ensuite "les leçons à tirer" par la CPI du procès Lubanga et notamment à propos du "statut du coaccusé de Lubanga dans cette affaire, Bosco Ntaganda". Cet autre rebelle congolais est recherché par la Cour, mais toujours protégé par Kinshasa où il exerce de prestigieuses fonctions dans l'armée congolaise.

Pour Human Rights Watch, "le procès Lubanga a ouvert de nouveaux horizons en tant que premier procès à la CPI et a attiré une attention considérable sur le problème des enfants soldats, non seulement en RDC mais aussi de par le monde", remarque Géraldine Mattioli-Zeltner. "Il est crucial pour la Cour de tirer les leçons du procès afin d’améliorer la façon dont elle rend la justice. Les victimes d’atrocités ne méritent rien de moins".

Christophe RIGAUD

Le site de Human Rights Watch propose un dossier complet sur l'affaire Lubanga accessible ici.

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