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01 novembre 2011

RDC-Elections : L'UDPS calme le jeu

Alors que les violences électorales se poursuivent entre majorité, opposition et forces de sécurités congolaises, le parti du candidat Etienne Tshisekedi joue l'apaisement en promettant de signer le code de bonne conduite de la Commission électorale congolaise (CENI), le 3 novembre prochain. L'élection présidentielle et les législatives doivent se tenir en République démocratique du Congo (RDC) le 28 novembre 2011.

Logo Elections 2011.jpgL'UDPS sera le dernier parti politique à signer le fameux code de bonne conduite de la Commission électorale nationale indépendante (CENI). Le parti d'opposition conditionnait  cette signature à la libération de ses 34 militants arrêtés lors des manifestations lourdement réprimés par la police congolaise. L'UDPS avait déjà annoncé la signature du document pour le jeudi 27 octobre avant de se rétracter. Il faut dire que depuis plusieurs mois, toutes les manifestations du parti d'Etienne Tshisekedi pour obtenir la transparence des élections, particulièrement l’accès des experts de l’opposition au serveur central, ont toutes été dispersées dans la violence. Un militant a même été tué par balle, d'autres blessés et plusieurs dizaines arrêtés, à Mbujyi-Mayi le jour du lancement officiel de la campagne.

Pour de nombreuses ONG, il y a donc urgence à "calmer le jeu" pour éviter un embrasement général. C'est dans cet état d'esprit que l'UDPS doit signer le 3 novembre le code de bonne conduite de la CENI. Ce texte énumère les obligations et les devoirs des candidats à la présidentielle pendant la campagne et après les élections. Jusqu'ici, 10 candidats sur les 11 retenus pour la présidentielle de novembre 2011 l'ont signé. En acceptant les règles du jeu, le parti d'Etienne Tshisekedi rentre dans le rang. Le parti d'opposition que se voit le plus souvent interdit de manifester, teste maintenant les "caravanes motorisées" pour contourner le "cadenassage" policier des centres urbains.

La balle est maintenant dans le camp des autorités congolaises : autoriseront-elles les prochaines manifestations de l'opposition ? la police congolaise (pourtant récemment formée au maintient de l'ordre) fera-t-elle preuve de retenue ? Les forces de sécurité agiront-elles avec discernement et utiliseront-elles des armes non-létales ? La légitimité du scrutin est à ce prix.

Christophe RIGAUD

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