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07 septembre 2011

Kagame-Sarkozy : la rencontre de deux pragmatismes ?

Les 12 et 13 septembre prochains, le président rwandais, Paul Kagame,  sera à Paris pour une première visite d'Etat. Une visite très controversée, voulue par Nicolas Sarkozy. Jean-François Dupaquier, journaliste, écrivain (1) et expert auprès du Tribunal pénal  international pour le Rwanda (TPIR) décrypte pour AFRIKARABIA les difficiles relations franco-rwandaises. Dernier volet d'une série de trois entretiens.

Photo Jean-François Dupaquier.png- AFRIKARABIA :  Jean-François Dupaquier, nous abordons la dernière partie de cette interview sur la situation actuelle au Rwanda. Et sur les attentes – ou les craintes – que suscite la visite de Paul Kagame à Paris dans quelques jours.

- Jean-François DUPAQUIER : Concernant les craintes - réelles ou feintes -  j’observe que les sempiternels débats autour du « Rapport Mucyo » ont été remis sur le tapis par l’association France Turquoise. Alors que depuis la visite de Nicolas Sarkozy à Kigali en février 2010, les Rwandais évitent ce sujet de discorde. La visite « de courtoisie » de Kagame à Paris sera plutôt l'occasion d’imaginer comment la France et le Rwanda peuvent   travailler ensemble, en particulier dans le business, en s'appuyant sur les progrès que le Rwanda a fait dans les dix-sept dernières années et l’argent qu’il peut investir. Qui voudrait sérieusement empêcher les entreprises incarnant l’excellence française comme Total, Orange, Bouygues, Dassault, etc., de reprendre pied dans un pays qui est en train de devenir un “petit dragon” d’Afrique. Et à travers le Rwanda, quelles entreprises françaises répugneraient à améliorer leurs positions dans l’immense marché d’Afrique de l’Est et du Centre

- AFRIKARABIA :  “Petit dragon d’Afrique”, le Rwanda ?

- Jean-François DUPAQUIER : Pas encore, mais ce n’est pas une surprise pour tous ceux qui fréquentent le Rwanda, mais un projet méconnu en France. Par exemple, à l’exception d’Afrikarabia, je n’ai rien lu sur la rencontre des présidents de l’Ouganda et du Rwanda le 30 juillet et leur alliance stratégique qui devrait profondément marquer la géopolitique de l’Afrique centrale et de l’Est.

- AFRIKARABIA : Cet accord stratégique porte sur quoi ?

- Jean-François DUPAQUIER : L’un des points essentiels va vous surprendre : l’accès du Rwanda au haut débit. Depuis plusieurs années on a installé la fibre optique un peu partout, dans l’espoir de promouvoir des emplois dans le secteur des nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC) et pour améliorer le niveau des connaissances. Or aujourd’hui à Kigali le débit reste faible, au point de rendre le téléchargement de « pièces jointes » de facto impossible. Le problème vient de l’Ouganda, où il manque une vingtaine de kilomètres de câbles à très haut débit pour faire la soudure avec la côte de l’Océan indien, elle-même reliée au câble sous-marin.

- AFRIKARABIA :  Pourquoi personne ne signale l’enjeu des NTIC pour un pays comme le Rwanda ?

- Jean-François DUPAQUIER : Visiblement, parler des NTIC au Rwanda est supposé ne pas intéresser le public français. On préfère resservir une énième version de la « querelle Hutu-Tutsi » et ses avatars. Or cette question du haut débit est presque vitale pour un pays dont Kagame conduit la modernisation à marches forcées, et qui vise mieux que l’augmentation annuelle du PNB de 7 à 8% - augmentation constatée ces dernières années et au premier semestre 2011.
A terme, le haut débit peut augmenter encore le PNB du Rwanda de 1 à 3 points annuels. Il rejoindrait alors la Chine et Singapour dans le peloton de tête de la croissance annuelle. Déjà internet est au Rwanda un enjeu majeur. Sait-on que le plus modeste agriculteur rwandais déclare déjà par internet ses revenus au “Rwanda Revenue Authority”, l’administration fiscale qui s’est elle-même totalement informatisée ?

- AFRIKARABIA : Dix-sept ans après, le Rwanda a-t-il tourné la page du génocide ?

- Jean-François DUPAQUIER : Parlons de son président et de son volontarisme. On voit bien qu’il aimerait tourner cette page, sans y parvenir.  C’est un problème évoqué ouvertement, y compris lors des sermons du dimanche dans les églises.

- AFRIKARABIA :  – Qui est Paul Kagame ?

- Jean-François DUPAQUIER : On évoque souvent « l’intransigeance de Kagame ». Il n’est pas un démocrate. Combien de chefs d’Etat le sont en Afrique ? Ce n’est pas non plus un  séducteur. Il préfère agir par la force et par le mystère qu’il cultive. Son autoritarisme, sa part d’ombre, fascinent l’opinion. En 1994, par un tour de force il a conduit à la victoire l’armée rebelle et ainsi mis fin au génocide. Le journaliste américain Philippe Gourevitch l’appelle « un autoritaire sans complexes ». L'écrivain sénégalais Boubacar Diop dit : « Il a du caractère, et son leadership a été décisif après le génocide. Si certains le haïssent de manière aussi irrationnelle, c'est parce qu'ils attendent d'un chef d'Etat africain qu'il soit jouisseur, corrompu et surtout docile. Kagame ne correspond en rien à cette image. »
Ce qui frappe aujourd’hui, c’est l’intransigeance de Paul Kagame sur la nécessité du développement. Tout le reste y est subordonné et la pression sur la population, énorme. Chacun doit « mouiller sa chemise » pour moderniser le Rwanda, à commencer par le président lui-même, un véritable « malade du travail ».

- AFRIKARABIA : Vous évoquez la pression qui s’exerce sur la population. Beaucoup observent que la « société civile » est réduite à sa plus simple expression, de même que l’espace démocratique ?

- Jean-François DUPAQUIER : La pression  s’exerce sur tous, à commencer par les fonctionnaires, les militaires, les policiers. Ils ont été profondément professionnalisés. La corruption a disparu, ou alors elle est invisible et très subtile. Les fonctionnaires sont soumis à un examen d’évaluation annuel. Celui qui le rate est limogé. Aussi la plupart enchaînent les cours du soir après le bureau. Le dimanche 14 août, les fonctionnaires ont travaillé pour « rattraper » le 15 août - qui reste férié comme le veut l’Eglise. Kagame, qui déclarait urbi et orbi que prier est une perte d’énergie et de temps, évite à présent de se mettre l’Eglise à dos.

- AFRIKARABIA : Effectivement, ce n’est pas l’image du Rwanda en France, où on ne parle que du génocide et des polémiques qu’il continue de susciter ?

- Jean-François DUPAQUIER : Ce qui frappe, c’est qu’étudiants, fonctionnaires ou employés du secteur privé, tous les Rwandais travaillent avec acharnement. Ce qui permet de financer des avancées sociales : la scolarité a été rendue gratuite durant les sept premières années, pratiquement tous les enfants vont à l’école, filles comme garçons. Tous les Rwandais bénéficient d’une mutuelle de santé moyennant environ 1 euro par mois (gratuit pour les indigents), et le système de santé est devenu vraiment performant.

- AFRIKARABIA : La famine frappe la Corne de l’Afrique à moins de mille kilomètres du Rwanda. Le pays est-il autosuffisant sur le plan alimentaire ?

- Jean-François DUPAQUIER : La famine était endémique sous Habyarimana à la fin des années 1980. Il se justifiait en disant que le pays était surpeuplé. Depuis, la population a presque doublé mais la famine a disparu grâce à une meilleur gestion des cultures.
Tout ceci ne justifie évidemment pas l’absence de libertés politiques, mais constitue le fondement d’un essor sans précédent. Un peu comme la Chine et Singapour qui présentent le même déficit démocratique sans susciter la campagne passionnée dont le régime de Kagame est la cible, en France particulièrement.

- AFRIKARABIA : Le surpeuplement pose néanmoins problème ?

- Jean-François DUPAQUIER : Evidemment, mais même le surpeuplement peut être géré. Prenons le cas du cadastre. Depuis l’indépendance, il n’y avait pas d’autre référence cadastrale que les cartes belges conservées à Tervuren et numérisées. On disait le cadastre impossible. Or d’ici trois ans, la totalité de la surface du pays sera couverte par un relevé cadastral. Ce dossier n’est pas pittoresque mais simplement crucial. Dans un pays rural surpeuplé, l’absence de cadastre entretient des conflits fonciers qui ont contribué, en 1994, à l’acharnement des tueurs dans les campagnes. Le cadastre, c’est donc la pacification de la société. Evitons l’énumération en nous contentant d’observer que le projet global « Rwanda 2020 » est très ambitieux. Même si la crise financière mondiale va certainement le ralentir.

- AFRIKARABIA : Le régime que vous décrivez doit plaire à Nicolas Sarkozy ?

- Jean-François DUPAQUIER : Paul Kagame et Nicolas Sarkozy ont bien des points communs dans la volonté de changer les lignes, dans l’ambition pour leur pays. Au Rwanda, la politique africaine traditionnelle de la France, celle des réseaux obscurs, du mélange des genres, du copinage et de l’affairisme sur le dos des peuples africains, ça ne marche plus. Sarkozy, qui n’a de toute évidence aucun complexe dans ce domaine – malgré le « discours de Dakar, il est plutôt un pragmatique -, l’a bien compris. Même s’il ne crache pas, ailleurs, sur la “Françafrique” et ses rentes.

- AFRIKARABIA : Kagame a très récemment déclaré à Jeune Afrique à propos de la Côte d'Ivoire : « Le fait que, cinquante ans après les indépendances, le destin du peuple ivoirien, mais aussi son économie, sa monnaie, sa vie politque, soient encore contrôlés par l'ancienne puissance coloniale pose problème. Plus je regarde [les Ivoiriens], et plus je vois l'ombre d'un metteur en scène étranger. » Ca ne va pas provoquer un couac ?

- Jean-François DUPAQUIER : Le chef de l’Etat rwandais est-il vraiment prisonnier de son nationalisme ombrageux ? Paul Kagame a aussi soutenu l’intervention de la France et de l’Otan en Libye, à la différence de Museveni et de bien d’autres en Afrique noire..

- AFRIKARABIA : Que peut apporter la visite du président rwandais à Paris les 12 et 13 septembre ?

- Jean-François DUPAQUIER : Malgré certains propos arrogants, il est clair que l’Etat rwandais attend beaucoup de cette visite sur un plan économique. Dans le cadre d’intérêts réciproques il semble s’apprêter à proposer à la France de renforcer sa présence au Rwanda.

- AFRIKARABIA : Quel intérêt pour la France ?

- Jean-François DUPAQUIER : Nous avons des atouts technologiques que les Rwandais recherchent. Par exemple en matière de géothermie, pour fabriquer de l’électricité. Une ressource abondante dans ce pays volcanique.
Les ingénieurs français apparaissent aussi parmi les plus compétents pour résoudre l’énorme problème du gaz méthane dans le lac Kivu. Son eau renferme une concentration inquiétante de gaz qui s’accumule au fond, ce qui pourrait déboucher sur une tragédie humaine et écologique majeure, bien pire que l’éruption limnique du lac Nyos au Cameroun en 1986. Récupérer le gaz donnerait aussi au Rwanda une plus grande indépendance énergétique. Des Français travaillent déjà sur ce dossier.
Dans la téléphonie, un secteur où les sociétés françaises brillent en Afrique mais sont très concurrencées par l’Afrique du Sud et la Chine, le Rwanda offre des opportunités. On parle d’une entrée d’Orange dans le capital de Rwandatel...

- AFRIKARABIA : Parmi les reproches entendus en France, le Rwanda aurait “trahi” la francophonie en intégrant le Commonwealth ?

- Jean-François DUPAQUIER : C’est un dossier épineux. Entre 2006 et 2009, profitant de la rupture des relations diplomatiques, certains dignitaires rwandais revenus d’Ouganda parlaient d’éradiquer le français. A Paris, il y a aussi des irrédentistes qui assimilent la francophonie au Rwanda à une prétendue “cause hutue”. Ce sont des excès que des rencontres de chefs d’Etat peuvent bloquer. Car la perte d’influence du français n’est pas une fatalité. La réouverture complète du Centre culturel franco-rwandais est très attendue à Kigali. Elle bute aujourd’hui sur des problèmes fonciers subalternes et un tragique dénuement budgétaire. Cela fait partie des dossiers qui ne trouveront leur solution que si Nicolas Sarkozy secoue sa part de pesanteurs bureaucratiques, et si les Rwandais cessent de faire des histoires autour de titres de propriété égarés.
Enfin, relativisons la querelle de la francophonie. La langue nationale au Rwanda, aujourd’hui comme hier, c’est le kinyarwanda, ce n’était pas le français et ce n’est pas l’anglais. Et la monnaie nationale, c’est toujours... le Franc !

- AFRIKARABIA : Quels avantages diplomatiques la France peut-elle tirer de la venue de Paul Kagame à Paris ?

- Jean-François DUPAQUIER : D’abord, tourner la page du génocide, n’en déplaise aux irréductibles. Paris peut espérer rebattre à son avantage les cartes diplomatiques dans toute la région, et en tirer des avancées pour de grandes sociétés françaises. Même si rien n’a filtré concernant la RDC, il est évident que “l’accord stratégique” conclu le 1er août entre Kagame et Museveni consolide des ambitions communes sur le Kivu.

- AFRIKARABIA : C’est une question très sensible en RDC à la veille de l’élection présidentielle. Avez-vous des informations plus précises sur le jeu que le Rwanda et l’Ouganda entendent mener au Kivu ?

- Jean-François DUPAQUIER : Quel que soit le nationalisme - légitime - des Congolais, ils ne doivent pas s’aveugler : une partie du Kivu appartenait aux franges de la monarchie rwandaise avant que les grandes puissances ne réduisent la surface du Rwanda - d’un bon quart - au profit de l’Ouganda et du Congo belge après 1918. Cette question était flagrante le 30 juillet dernier, lorsque le président Museveni, après avoir participé aux cotés de Kagame à l’Umuganda (les travaux communautaires) à l’école primaire du camp Kanombe à Kigali, s’est adressé aux participants en kinyankole une langue qu’il parle couramment, très proche du kinyarwanda.

- AFRIKARABIA : Au delà des discours, quelles conséquences prévisibles pour le Kivu ?

- Jean-François DUPAQUIER : Depuis toujours, et pour des raisons géographiques évidentes, les échanges extérieurs du Kivu Nord et du Kivu Sud passent prioritairement par l’Ouganda, le Rwanda, le Burundi, la Tanzanie. Très dynamique, la communauté d’Afrique de l’Est (East African Community) tire vers elle toute la richesse humaine, minière, économique du Kivu. La bonne gouvernance constatée au Rwanda et en Ouganda est aussi un modèle lorgné au Kivu, deux provinces livrées à la violence des bandes armées et laissées en deshérence par Kinshasa. L’élection  présidentielle en RDC, si elle ne fonde pas une légitimité renforcée pour le futur président et une réforme en profondeur des services et équipements publics peut conduire à une balkanisation du Congo, avec, dans le meilleur des cas, un  fédéralisme qui donnera aux provinces une quasi autonomie. Dans cette perspective, les régimes rwandais et ougandais jouent aujourd’hui sur un registre infiniment plus subtil que lors de la seconde guerre du Congo. S’ils réussissent à conquérir l’opinion publique au Kivu,  cette province basculera vers l’East African Community. Le projet de chemin de fer Kivu-Kigali-Tanzanie y contribue déjà.

- AFRIKARABIA : Pourtant les mouvements rebelles, aussi bien les FDLR que la LRA, sont souvent apparus de mèche avec le Rwanda et l’Ouganda pour se partager la rente du pillage des minerais précieux de RDC. Pourquoi cette situation ambigüe changerait-elle ?

- Jean-François DUPAQUIER : En réalité, les mouvements rebelles ont largement joué des dissensions entre Kagame et Museveni pour avancer leurs propres pions et écouler alternativement le produit de leurs pillages via Kigali et Entebbe en y laissant une part du butin. Ils ont toutes les raisons de s’inquiéter de probables volets secrets de l’accord stratégique du 1er août. Car s’il n’y avait qu’un seul point d’accord entre les deux chefs d’Etat, ce serait leur volonté d’en finir définitivement avec les rébellions. Pour Kagame, depuis l’alliance improbable entre les FDLR et des officiers félons de l’Armée patriotique rwandaise, c’est même une priorité absolue.

- AFRIKARABIA : En quoi cette stratégie peut-elle changer le pillage de la RDC ?

- Jean-François DUPAQUIER : Ne rêvons pas que des Rwandais ou des Ougandais cesseront gentiment de se servir dans les richesses minières de RDC. Dernièrement, on a inauguré à Kampala la « Victoria Gold Star ». Une raffinerie à capitaux russes avec une capacité de 60 kilos d’or fin par jour,. Et en annonçant aussitôt qu’était lancée une extension des installations, le tout sans rapport avec les capacités d’extraction en Ouganda même. Le pillage des richesses du Congo, que l’on  reproche au Rwandais et aux Ougandais en oubliant plus d’un siècle de prédations européennes et aujourd’hui chinoises, n’est pas seulement le fait de la rapacité. Il est aussi induit par la bonne  gouvernance, qui garantit la sécurité publique et la bonne fin  des investissements. Qui irait construire une usine d’affinage de l’or en RDC !

- AFRIKARABIA : A vous entendre, le Rwanda et l’Ouganda seraient, au regard de leurs voisins, un havre pour les investisseurs ?

- Jean-François DUPAQUIER : Le Rwanda dispose d’un atout : la sécurité publique y est une obsession, pas seulement à cause du génocide. Il n’y a pratiquement aucun risque de se voir voler sa voiture ou d’être agressé dans la rue, ou encore cambriolé, ce qui est un privilège rare en Afrique. On voit des Occidentaux qui font leur footing tard le soir seuls dans la rue. Policiers et militaires sont courtois et “réglos” mais omniprésents et très vigilants.
Résultat, Kigali accueille toutes sortes de réunions internationales. On y construit nombre d’hôtels de luxe et des palaces. L’argent des colloques et séminaires coule à flot. En contrepartie, le régime doit maintenir cet effort sécuritaire qui mobilise énormément de personnels civils et militaires.

- AFRIKARABIA : La sécurité juridique et commerciale est-elle aussi bien assurée ?

- Jean-François DUPAQUIER : C’est un point faible. Par exemple les transactions immobilières sont interminables, très bureaucratisées. Il manque des officiers publics  comme les notaires, qui garantiraient sur leurs biens personnels la bonne fin des transactions, aussi bien envers l’Etat qu’entre particuliers. Un récent scandale immobilier a mis en cause un intermédiaire sans scrupule qui a gardé l’argent des cessions, ruinant les accédants à la propriété. Il y a encore beaucoup à faire pour garantir la transparence et la sécurité des transactions.

(1) Jean-François Dupaquier est notamment l'auteur de "L'agenda du génocide", Ed. Karthala, Paris, 29 euros.

Vous pouvez lire les deux premières interviews de Jean-François Dupaquier :

http://afrikarabia.blogspirit.com/archive/2011/08/31/kaga...

http://afrikarabia.blogspirit.com/archive/2011/09/03/visi...

Commentaires

Le président Kagame est habité par une très grande et noble vision du Rwanda, des Rwandais et de l'Afrique. Il nous voit comme acteurs principaux de notre destin. L'Afrique a grandement besoin de leaders qui sortent les Africains de l'afro-pessimisme, de la victimisation et du blame-game sans fin.
C'est une chose que de voir le potentiel du continent africain, c'en est une toute autre de véritablement créer les conditions (à partir de zéro et le mot est faible) de l'expression des talents et du développement durable. Le Rwanda en cela, a ouvert une voie... Yes we can est le titre d'un célèbre discours, au Rwanda, il se décline tous les jours de multiples façons... Vous avez beau y aller chaque année si vous vivez à l'étranger, ce pays vous surprend toujours! Dans un article récent, Gourevitch réalisant un reportage sur l'équipe nationale rwandaise de cyclisme a eu cette expression "Rwanda, the land of second chances..." c'est un euphémisme je trouve!

Venez nombreux, en particulier si vous êtes sceptiques!!!
Rendez-vous le 11 Septembre à Paris :-))

Écrit par : wihogora | 08 septembre 2011

A mon avis les 50 ans des indépendances africaines étaient une récréation pour l'Occident. Maintenant commence une nouvelle gestion du continent par des guerres africaines et l'occupation après victoires militaires du terrain. 1) Côte-d'Ivoire à la France, 2) Libye à la France et le Royaume Unie, Sud-Soudan aux USA...
Au suivant.

Écrit par : germain | 08 septembre 2011

Mentez et il en restera toujours quelque chose , disait le Président MOBUTU de triste mémoire! Qui a encore besoin d'une preuve de la vision cinquantenaire des maîtres à penser à démonter le Congo des Professeurs affamés? Le Congo RDC est un no mans land (sic). Les gens qui l'y sont sous-hommes et moins que les hommes à entendre ces Experts. Le monde est impitoyable envers les faibles et pauvres, ce que le Congolais n'a pas encore compris. le Rwanda montre la voie qu'il faut faire un génocide pour se dédouaner de toutes contraintes et imposer avec l'assistance des stratèges des antres, qui y pilulent, sa volonté sur les voisins incapables de porter même le froc. Le congolais a sous ses aisselles une partie du territoire du Rwanda dès 1918, comme si les différends frontaliers n'existeraient pas sous cet angle entre certains pays européens s'il faut la vie comme cela ...je reviens tellement que le Congolais est un ver à abattre( sic) !

Écrit par : claude | 08 septembre 2011

Je suis à l'extérieur du pays et l’écho de détresse de mes compatriotes ignorant me parvient comme dans un sommeil hypnotique. Il est étonnant qu'au nom de la liberté une certaine conscience dite évoluée de cet expert dont les congénères clament le droit des homosexuels et les marient officiellement , et qu'à un bout il chérisse l'idée d'un homme qui oblige le bonheur de ses pairs! Il est étonnant qu'au nom du pragmatisme l'on reconnaisse le droit à un homme ingénieux de marcher sur les orteils des malades congolais qui ne pensent pas se départir de leur chic. Bizarre que la vie peut être à parallèle convergent ! Et qui peut condamner le mythique docteur FRANKENSTEIN qui embrasse l'idée de l'homme parfait, relayer par les NAZI de triste mémoire avec l'holocauste? Congolais s'endort! Mais l'histoire apprend que ce sont les enfants mal aimés qui deviennent des épines dans la société et pour leur famille; peut être que l'on apprend au congolais les sentiers pour se reconquérir, qui sait? A quelque chose malheur est bon dit-on! Nul n'a le monopole de la violence ni de la stupidité. Quelle richesse mathématique conservent nos voisins dans leurs souterrains? La richesse des non producteurs mais exportateurs repose sur le stéréotype calqué des puissants qui refusent de voir l'Afrique de "s'autogérer" car les enjeux de leurs existences en dépendent cruellement, et trouvent des vassaux pour faire ce sale boulot. Surtout des experts pour justifier le pragmatisme des bourreaux des congolais, merci pour le travail! L'histoire nous apprend la suite des empires, dont certains n'existent plus , alors qui va résister éternellement à la machine de l'histoire, bourreau de tout le monde?

Écrit par : claude | 09 septembre 2011

Nous avons ainsi la preuve que les malheurs de la rdc viennent de l'occident. En vouloir au président Kabila comme le font les réfugiés congolais et les adeptent de Tshisekedi n'est qu'une ineptie.

Écrit par : Atomiseur | 11 septembre 2011

une mutuelle santé a 1 euros par mois, cest pas cher ca permet l'accès à la médecine et aux soins à tous, cest une bonne avancée sociale

Lucie

Écrit par : devis mutuelle | 25 août 2013

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