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06 mai 2011

RDC : L'ICG prévoit une transition "quasi certaine"

Dans son dernier rapport Afrique, l'International Crisis Group (ICG) revient sur les incertitudes qui planent sur l'organisation des prochaines élections présidentielles et législatives en République démocratique du Congo (RDC), prévues le 28 novembre 2011. Pour l'ONG, le gouvernement congolais fait face à un dilemme : "respecter les échéances constitutionnelles et organiser des élections bâclées ou ignorer ces échéances et plonger dans une période d’inconstitu­tionnalité du pouvoir". L'ICG demande donc aux autorités congolaises "d'accélérer la préparation des scrutins, de négocier un calendrier électoral de secours ainsi qu’un accord politique pour une période de transition quasi certaine".

Image 2.pngA 6 mois d'élections générales en RD Congo, l'International Crisis Group (ICG) s'inquiète  de la tournure que prend l'organisation du scrutin. L'ICG dénonce les multiples retards accumulés, le "calendrier glissant", l'absence de la communauté internationale et le non respect des délais constitutionnels. Pour cette ONG, il faut faire vite, "garantir la transparence du scrutin", la "sécurisation du processus électoral" et exiger un "engagement fort des Nations unies". Si de telles mesures ne sont pas prises, souligne l'ICG, "les partenaires internationaux devraient se désengager pour ne pas cautionner un processus profondément vicié". Et d'avertir : "les élections à venir sont au mieux un problème logistique et au pire une nouvelle cause de déstabilisation"... on ne peut être plus clair sur l'urgence des décisions à prendre.

Impliquer la communauté internationale

Le rapport de l'ICG estime donc qu'un" report des élections" qui serait préférable à "des élections bâclées". L'ONG demande au Conseil de sécurité des Nations unies et l’ensemble des bailleurs de fonds, de "clairement faire pression sur les autorités congolaises pour qu’elles mettent en œuvre les mesures essentielles et appliquent les mêmes standards qu’en 2006". Dans cette perspective, la nomination d’un Envoyé spécial pour les Etats-Unis, la France et l’Union européenne (UE) serait nécessaire afin "de ne pas se retrouver piégé dans un processus biaisé qui pourrait déraper dans la violence, à l’instar de celui qu’à récemment expérimenté la Côte d’Ivoire".

Négocier un nouveau calendrier

Compte tenu des multiples retards sur la loi électorale, les listes d'électeurs et les moyens financiers à trouver, l'ICG estime que la classe politique congolaise et la communauté internationale "devraient dès maintenant anticiper la possibilité bien réelle que l’échéance constitutionnelle du 5 décembre ne puisse pas être respectée. Négocier un accord avec l’opposition, établir une nouvelle échéance pour l’organisation des élections et limiter les responsabilités du gouvernement aux affaires courantes durant la période de transition ne garantiront pas des élections libres et transparentes".

Voici donc un rapport qui jette un véritable pavé dans la mare, à seulement 6 mois du scrutin fixé par la Commission électorale congolaise (CENI) au 28 novembre. L'ICG rappelle pourtant une évidence : les élections de novembre prochain se dérouleront dans de très mauvaises conditions... avec tous les risques de dérapages possibles. Le principal risque étant que le candidat arrivé en seconde position ne reconnaisse pas sa défaite (quel que soit ce candidat). Le temps presse pour prendre rapidement les bonnes décisions avant qu'il ne soit trop tard.

Christophe Rigaud

Photo : Kinshasa 2006 Ch. Rigaud (c) www.afrikarabia.com

Commentaires

La classe politique congolaise doit être consciente de la lourde tâche qui leur doit être imposée par la nation et par les Congolais en général.Notre pays tend vers une crise profonde qui risque de coûter la vie à plusieurs de nos concitoyens pourtant c'est la seule chose que nous détestons.Soyez responsable et agissez en responsable pour sauver notre pays que vous avez vous-mêmes envahi par votre mauvaise gestion.Sinon nous allons passer au vrai "DEBOUT CONGOLAIS POUR UNE VRAIE INDEPENDANCE."

Écrit par : Ishega Darsin | 06 mai 2011

Tout à fait. A bon entendeur salut.

Écrit par : Efokaka Boniface | 07 mai 2011

TRANSITION???
Qui va participer à cette tansition?? TSHISEGETI est déjà vient et les congolais n'ont pas besoin de la gérontocratie, IGWE( MBEMBA) est entre les mains de Jean BÜRGEG, peut-être KAMERHE mais lui aussi ne se sentira pas alaise de sieger avec quelqu'un qui n'a jamais étais à l'université mais qui diriger en tatonnant 70 millions des têtes.

Écrit par : BLANDINE DADU | 11 mai 2011

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