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30 novembre 2010

RDC : L'armée congolaise facteur d'instabilité

Une armée régulière accusée par l'ONU d'aggraver l'insécurité dans le pays, c'est la situation ubuesque dans laquelle se trouve la République démocratique du Congo (RDC). Un rapport onusien vient en effet de faire état de réseaux criminels au sein de l’armée congolaise (FARDC).

Image 3.pngDans un précédent article publié sur afrikarabia.com, nous avions dénoncé les "fauteurs de guerre" qui, depuis plus de 10 ans, sont responsables de la guerre sans fin qui secoue l'Est de la RD Congo. Au premier rang des responsables du conflit, de multiples mouvements rebelles soutenus par le Rwanda ou l'Ouganda mais aussi le pouvoir congolais lui-même, incapable d'assurer la sécurité de son territoire et coupable d'exactions sur les populations civiles. Des exactions commises par l'armée régulière (FARDC) et dénoncées par un récent rapport de l'ONU.

Pour les Nations-Unies, des réseaux criminels au sein de l'armée de la République démocratique du Congo (FARDC) aggravent l'insécurité dans le pays en se livrent à la contrebande, au braconnage et à l'exploitation illégale des ressources minières, notamment de l'or.

Ce groupe de cinq experts de l'ONU ont constaté une "insubordination omniprésente" dans les rangs de l'armée gouvernementale. Ils accusent en particulier plusieurs officiers, pour la plupart d'anciens rebelles tutsis du CNDP (Congrès national pour la défense du peuple), incorporés dans l'armée après un accord de paix conclu en 2009. "Des officiers, à différents niveaux de la hiérarchie des FARDC, se disputent le contrôle de zones riches en minerais, aux dépens de la population civile", note le rapport.

Juste des rumeurs ?

Le porte-parole des FARDC dans l'Est du pays, le commandant Sylvain Ekengé, s'est interrogé sur la crédibilité de ce rapport. "Ils se présentent comme des experts mais ils se fondent sur des rumeurs" et de contre-attaquer : "il n'y a aucun CNDP dans les FARDC aujourd'hui (sic) nous ne sommes pas une institution politique". Pourtant de nombreux membres de la rébellion tutsi ont intégré l'armée régulière lors de "brassages" depuis l'accord de paix de Goma !

Les experts notent enfin que les anciens rebelles sont mal intégrés à l'armée, sous le commandement de l'ex-rebelle Bosco Ntaganda qui est accusé de crimes de guerre.

Christophe Rigaud

Photo (c) afrikarabia.com

Commentaires

Merci de cette information. Est-il possible de donner un lien vers ce rapport ?

Écrit par : laverdure | 30 novembre 2010

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