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13 février 2010

RDC : Dongo attend toujours le retour au calme

Le calme reste précaire à Dongo, dans la province de l’Equateur, dans l’ouest de la République démocratique du Congo (RDC). Toute la région a été le théâtre de violences intercommunautaires d’octobre à décembre 2009. Les écoles sont toujours fermées et de nombreux parents et enfants restent cachés dans la forêt et refusent de rentrer dans leur village. La population craint toujours la présence des milices qui seraient "toujours dans la nature", selon le ministre de l'Education de la province.

carte RDC Afrikarabia Dongo 2.jpgD'après le Haut commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), les affrontements entre les groupes des Lobala et des Boba ont fait plus de 200 morts et provoqué la fuite de 150 000 personnes (dont 60 % sont des enfants) vers la République du Congo voisine.

Selon l'agence de presse IRIN, la situation scolaire est particulièrement préoccupante. La zone touchée par le déplacement compte 904 écoles primaires et 200 110 enfants inscrits. Les écoles de Dongo sont fermées depuis novembre, et depuis décembre dans d’autres endroits. "Il y a 132 écoles à Dongo et dans les alentours. Une dizaine d’entre elles ont été détruites ou brûlées, mais la plupart sont dans un état avancé de délabrement, ayant été bâties durant l’époque coloniale belge. Les autres ont été construites avec de la paille par les villageois", a déclaré à IRIN Raphaël Sanduku, directeur de l’Education dans la province de l’Equateur. En plus de la destruction des écoles, le matériel pédagogique a été volé et les tables emmenées à Dongo et Boyazala pour en faire du feu de bois.

Pour faire face, des ONG et la MONUC prévoient de mettre en place durant les six prochains mois "des écoles temporaires dans les zones où se sont installées les personnes déplacées, pour au moins 24 600 enfants, soit 41% des enfants déplacés".

Sur le plan sécuritaire, peu d'informations fiables proviennent de l'Equateur. Pour le gouvernement de Kinshasa, la situation est redevenue "stable", alors que la rébellion des "Patriotes résistants" continue de revendiquer des victoires militaires sur le terrain. Une chose est sûre, la population reste très prudente... et le retour des réfugiés dans les villages se fait au "compte goutte", signe du calme précaire qui règne en Equateur.

Christophe Rigaud

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