06 janvier 2009
RDC : Panique à la tête du CNDP !
A la veille de la reprise des négociations de Nairobi entre gouvernement et rébellion, un vent de panique a subitement soufflé sur le mouvement Laurent Nkunda. Le général Bosco Ntaganda, le chef d’état major du Congrès nationale pour la défense du peuple (CNDP) a été accusé de haute-trahison. Sa faute : avoir transmis un communiqué dans lequel il affirmait qu’un groupe d’officiers du CNDP avait démis de ses fonctions Laurent Nkunda.
Les partisans du général déchu ont vite répliqué. "Le général Bosco Ntaganda n'a pas la capacité de destituer le président Laurent Nkunda. Le CNDP demeure un mouvement et une armée unis", a dit à Reuters le colonel Sultani Makenga, responsable militaire adjoint du groupe. Il a précisé ne pas savoir pourquoi Ntaganda avait fait cette déclaration. Dans un communiqué à l'AFP, le CNDP a indiqué que "Laurent Nkunda est toujours le chairman" du mouvement.
En avril dernier, la CPI a rendu public un mandat d'arrêt visant Ntaganda, l'accusant d'avoir recruté des enfants de moins de 15 ans pour participer au conflit interethnique dans la région de l'Ituri, dans l'est de la RDC. Bosco Ntaganda est un ancien associé de Thomas Lubanga, ancien chef de milice dans l'Ituri, dont le procès devant la Cour pénale internationale de La Haye doit commencer le 23 juin. Lubanga est aussi accusé d'avoir recruté des enfants soldats. "Terminator" est revenu en 2006 dans sa province natale du Nord-Kivu où il a rejoint le CNDP qui dit défendre la minorité tutsie en RDC contre la persécution du gouvernement et les milices hutues du Rwanda voisin. Nkunda a refusé jusqu'à présent de remettre Ntaganda aux Congolais ou aux autorités internationales, demandant des preuves des crimes de guerre de son chef militaire.
Cette crise qui semble s'installer au sein du CNDP ainsi que les mauvaises relations entre les rebelles et la Monuc n'augure rien de bon à quelques heures du troisième round des négociations de Nairobi qui tentent de mettre fin à la guerre dans l'Est de la République démocratique du Congo.
17:05 Publié dans République démocratique du Congo | Lien permanent | Commentaires (0)
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