24 janvier 2008
Après Goma : Les civils attendent la paix désespérement
Les déplacés qui avaient fui leurs maisons des suites des affrontements entre les éléments des Forces armées de la République démocratique du Congo et les ceux fidèles au général dissident Laurent Nkunda ne jurent que par la paix.
Plus de 60.000 déplacés fuyant les guerres dans les territoires de Masisi et de Rutshuru sont placés dans des camps situés entre 10 et 12 km à l’Ouest de Goma. Il s’agit de Mugunga I (19.000), Mugunga II (8.500), Bulengo (16.930) et Buhimba (16.500).
Etant de véritables victimes des affrontements qui opposent les FARDC (Forces armées de la République démocratique du Congo) et le CNDP (Congrès national pour la défense du peuple), ces hommes et femmes ne demandent «aux belligérants » réunis à Goma que la paix. «Nous souhaitons rentrer une fois pour toute chez nous après la fin de la conférence sur la paix de Goma », a indiqué Mme Kahindo, déplacée au camp de Bulengo. Cette femme a ajouté que les conditions sanitaires et hygiéniques dans le camp sont infra-humaines.
Pour elle, la seule solution est de les ramener chez eux où «le climat leur évite de contracter la malaria». Même son de cloche de la part des autres déplacés. Tous avouent qu’ils sont venus des régions riches et en pâturage, et pour l’agriculture. Ils expriment tous, avec impatience, la volonté de retourner sur leurs terres.
Pour leur part, les humanitaires se plaignent du comportement « indigne » de la part de certains habitants de Goma. « A chaque fois qu’il y a distribution des vivres et non vivres, presque toute la partie Ouest de la ville se déverse dans des camps des déplacés », a déploré Mme Vicky Nkoji, la chargée de la protection au HCR (Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés) au camp de Bulengo. « C’est ce qui a justifié même le chiffre de 21.000 déplacés pour le camp de Mugunga II, il y a deux semaines », a-t-elle ajouté.
Pour la chargée de la protection HCR au camp de Bulengo, deux camps placés loin de la principale route de Sake échappent à ce comportement. Il s’agit du camp de Bulengo et celui de Buhimba. Tous les coups sont permis à Mugunga I et II.
18:09 Publié dans République démocratique du Congo | Lien permanent | Commentaires (0)
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