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17 janvier 2008

Reprise des combats au Nord-Kivu... alors que la conférence de Goma poursuit ses travaux

Des accrochages armés ont été signalés jeudi au Nord-Kivu, alors que se poursuivait la conférence sur la paix et le développement dans les provinces troublées des deux Kivu, dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC), a-t-on appris de sources militaires.

"La 7e brigade des FARDC (Forces armées congolaises) a attaqué nos positions à Kashuga et Mweso", des localités situées entre 50 et 80 km au nord/nord-ouest de la capitale provinciale Goma, a déclaré René Abandi, porte-parole du mouvement politico-militaire du chef rebelle Laurent Nkunda. M. Abandi a dénoncé une "violation" de la trêve respectée depuis le début de la conférence de paix ouverte le 6 janvier à Goma, rappelant que le Congrès national pour la défense du peuple (CNDP) de Nkunda avait décrété un "cessez-le-feu unilatéral" pour favoriser la tenue de ces assises.

De son côté, le général Vainqueur Mayala, commandant des FARDC au Nord-Kivu, a confirmé que des "accrochages" avaient été signalés dans la zone de Mweso, mais a précisé ne pas savoir si des soldats loyalistes étaient impliqués. "Nous attendons des rapports d'officiers envoyés sur le terrain", a-t-il dit, indiquant qu'il pourrait s'agir d'affrontements entre les troupes de Nkunda et des miliciens locaux Maï Maï et/ou des rebelles hutus rwandais, qui sont assez fréquents dans ce secteur.

Aucune partie ne disposait de bilan de ces accrochages, qui ne remettent pas en cause la participation du CNDP à la conférence de Goma, a précisé M. Abandi.

Les conférenciers ont poursuivi jeudi leurs débats au sein de sous-commissions, autour de quatre thèmes: politique (rôle de l'Etat, identité, réconciliation), sécurité (réforme du secteur, désarmement des combattants congolais et étrangers, surveillance des frontières), développement (aménagement du territoire, gouvernance) et humanitaire (aide aux déplacés, au retour des réfugiés).

La journée a été marquée par des débats houleux - et qui se poursuivent - sur l'opportunité d'accorder une amnistie à certains belligérants (dont Nkunda, visé par un mandat d'arrêt pour crimes de guerre) et par la suspension de la participation de plusieurs membres de la société civile du Sud-Kivu, qui déploraient de n'avoir pas encore reçu leurs frais de logement et repas.

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