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30 juin 2013

RDC : Les révélations du nouveau rapport de l'ONU

Le prochain rapport intermédiaire du groupe d'experts de l'ONU sur la situation en République démocratique du Congo a été divulgué ce week-end par Inner City Press. Dans ce  rapport plus contrasté que le précédent, l'ONU révèle que le soutien du Rwanda au M23 est désormais "limité" et que l'armée régulière (FARDC) "collabore" avec le groupe armé des FDLR.

Rapport de l'ONU illustration.pngLe tout nouveau rapport préliminaire du groupe d'experts de l'ONU sur la République démocratique du Congo daté du 20 juin 2013 a fuité ce dimanche et été mis en ligne en exclusivité par Inner City Press (rapport accessible en anglais ici). Le rapport final 2012 avait suscité une vive polémique l'an passé en accusant le Rwanda et l'Ouganda de soutenir les rebelles du M23, en guerre contre le gouvernement congolais à l'Est de la RDC. Selon ce précédent rapport, "les leaders du M23 avaient reçu des ordres militaires directs du chef de l’armée rwandaise et Kigali avait fourni armes lourdes, conseils militaires et politiques aux rebelles"… une petite bombe diplomatique qui avait plongé Kigali dans l'embarras.

Rwanda : "soutien continu mais limité au M23"

Le nouveau rapport 2013 du groupe d'expert était donc très attendu, tant par Kigali, que par Kinshasa et l'ensemble de la communauté internationale. Ce dimanche, le rapport préliminaire était opportunément disponible sur internet. Il est plus nuancé et contrasté que le précédent, notamment sur l'implication des pays voisins dans l'aide à la rébellion du M23. Le groupe d'experts note qu'il ne dispose à ce jour "d'aucune indication de soutien de l'Ouganda aux rebelles" et a "recueilli des preuves d'un soutien continu - mais limité - au M23 en provenance du Rwanda". Le rapport explique ensuite, qu'après les combats au sein du M23 entre pro-Makenga et pro-Ntaganda en mars 2013, la fuite de Bosco Ntaganda et de 788 de ses hommes a considérablement affaibli la rébellion "incapable de contrôler l'ensemble de son territoire". Les experts estiment que le M23 de Sultani Makenga est actuellement composé de (seulement) 1.500 soldats répartis sur une superficie de 700 km2. La rébellion continuerait donc à recruter au Rwanda, selon l'ONU, et enrôlerait des soldats rwandais démobilisés.

Le Rwanda lâche Ntaganda et se rapproche de Makenga

Autre élément important révélé par le rapport préliminaire du groupe d'expert : le Rwanda (vraisemblablement sous pression internationale) aurait fait sérieusement le ménage dans ses relations avec la rébellion du M23. Les experts expliquent que les autorités rwandaises ont arrêté un colonel rwandais, Jomba Gakumba, "en raison de ses liens étroits avec Bosco Ntaganda". Le 10 Mars 2013, les autorités rwandaises ont également arrêté Gafishi Semikore et Theo Bitwayiki, alors "qu'ils tentaient d'aider Bosco Ntaganda au Rwanda en lui fournissant des munitions". Le Rwanda s'est donc visiblement très vite détourné de Ntaganda, devenu infréquentable, pour venir en aide à son rival Sultani Makenga. "Deux membres et un collaborateur du M23 ont confirmé que des groupes de soldats rwandais démobilisés s'étaient infiltrés en RDC au cours des deux semaines de combats pour aider Makenga", selon le rapport. Autre information intéressante de l'ONU : les centres de commandement de la rébellion se seraient déplacés : le siège administratif du M23 se situerait à Rumangabo et le quartier général militaire serait à Chanzu.

Collaboration FARDC-FDLR

Concernant les FDLR, ce groupe armé hutu rwandais en lutte contre Kigali et que combat le M23,le rapport de l'ONU indique "qu'ils ont continué de s'affaiblir au cours du premier semestre 2013". Les FDLR serait actuellement au nombre de 1.500 miliciens, dont la majorité est déployée au Nord-Kivu et le reste dans le Sud-Kivu. Le groupe d'experts note que la diminution de la capacité de nuisance des FDLR serait principalement due à un taux de désertion élevé, à de divisions internes et à une hiérarchie très affaiblie. Enfin, autre information, et non des moindres : la "collaboration entre certaines unités des FARDC et les FDLR dans des zones proches des territoires contrôlés par le M23". Le groupe d'experts a notamment interrogé 10 soldats des FARDC à Tongo, au Nord-Kivu, qui ont déclaré que "les FARDC et les FDLR se réunissaient régulièrement et échangeaient des informations opérationnelles". Ces mêmes sources ont déclaré que les soldats des FARDC fournissaient des munitions aux FDLR. Devant une telle collusion entre l'armée régulière et ce groupe armé, l'ONU a envoyé une lettre le 12 Juin 2013 au gouvernement congolais "pour demander des éclaircissements sur ce soutien et attend une réponse".

Christophe RIGAUD - Afrikarabia

Commentaires

Les FARDC s'unissent aux FDLR qui sont les premiers violeurs des mamans congolaises.

Écrit par : anneet | 01 juillet 2013

Le soutien de la RDC aux FDLR ne date pas d'aujourd'hui, même s'il y a eu des moments où Kigali et Kinshasa ont collaboré pour combattre les FDLR. Dans cette région du grand Kivu, il y a des alliances qui se font et se défont à volonté.
Dans cette situation, le ventre mou c'est la RDC, un pays en manque de leader.
C'est ce qui fait mal; un président de la République absent de tous les débats sur son pays; incapable de donner régulièrement sa position sur des questions de l'heure et qui se laisse représenter par son bouillant ministre de communication. Allez-y comprendre.

Écrit par : christian | 01 juillet 2013

l'onu joue le chaud et le froid ,à quelques jours de la contre-attaque de la brigade d'intervention de l'onu contre les forces négatives en particulier le m23.l'onu lance une opération de briller les pistes qui protégerait le rwanda et l'ouganda.les congolais sont fatigué de rapport interminable des experts de l'onu trop politique que la vocation de l'onu.merci

Écrit par : bkv | 02 juillet 2013

Je ne crois pas que la fameuse brigade onusienne ait pour mission d'attaquer les FARDC ou une partie d'entre elles c'est-à-dire le M23.

Écrit par : anneet | 02 juillet 2013

Dire que les FARDC collaborent avec les FDLR, c'est confirmé que le Ruanda de Kagame tire les ficelles au pays de Joka.
En effet, il n'est un secret pour personne que les Fardc à l'est de la RDC sont composées à 90% par les militaires du CNDP (une création du Ruanda dont le M23 n'en est qu'une extension) et les FDLR en question sont des recyclés du Ruanda qui ont tous comme mission de terroriser la population congolaise de l'Est.
Quelqu'un peut-il me dire la dernière fois qu'il y a eu une attaque des FDLR contre le Ruanda?
Quelq'un peut-il me dire pourquoi le FDLR qui est le Front Démocratique pour la Libération du Ruanda préférerait s'attaquer aux congolais plutôt que de liberer le Ruanda!!!
Y répondre, c'est comprendre qui est derrière ce pseudo FDLR.

Écrit par : Bely21 | 03 juillet 2013

Les FDLR sont les génocidaires rwandais de 1994, leurs frères et fils, qui vivent sur le dos des populations congolaises du Kivu, les menacent et les pillent sans oublier de violer les mamans comme ils faisaient au Rwanda avant de tuer les mamans tutsi.

Écrit par : anneet | 03 juillet 2013

Les FDLR ne sont pas les génocidaires rwandais de 1994. Cette force a été créée en Sep.30.2000, 6 ans après le génocide rwandais.
Les Fdlr ne sont plus listé par le gouvernement américain comme organisation terroriste depuis 2012.
Depuis, plusieurs top géneraux des Fdlr font partie soit du gouvernement rwandais soit de l'armée rwandaise (General Rwarakabije comme exemple).
Je crois qu'il est facile de comprendre ce changement de position américaine et rwandaise à l'égard des fdlr. Ces derniers sont à la solde des premiers.
Les Fdlrs sont un fond de commerce pour les rwandais pour avoir accès au sol congolais.

Écrit par : Bely21 | 06 juillet 2013

Les Fdlr sont les bébés hutus de 1994.

Écrit par : anneet | 07 juillet 2013

Les commentaires sont fermés.