23 février 2013
RDC : Une ONG confirme la détention au secret d'un officier
Le Comité des Observateurs des Droits de l’Homme (CODHO) dénonce une vague de répression politique à Kinshasa. L'ONG assure avoir les preuves de la détention illégale du capitaine Désiré Kobo Lisambo par les services de renseignements congolais.
Le Comité des Observateurs des Droits de l’Homme (CODHO) se dit préoccupé par ce qu'il considère comme "une vague de détentions illégales" dans la capitale de la République démocratique du Congo. L'ONG dénonce une "répression politique" qui toucherait actuellement les membres de l'ethnie Ngbandi de la province congolaise de l'Equateur.
Selon le CODHO, le capitaine Désiré Kobo Lisambo (47 ans) a été enlevé le 11 février vers 14h par des militaires de la Prévôté militaire (PM) et des personnes en civils. Le capitaine Kobo Lisambo a été arrêté avec un cousin, Jean Kongbu, un civil. Les deux hommes ont été menottés avant d'être amenés à l'Etat-major de la 11e région militaire de Kinshasa.
Jeudi 14 février, une délégation de CODHO est allée rencontrer les autorités militaires de Kinshasa "pour s’enquérir des conditions et la légalité de la détention Désiré Kobo Lisambo et Jean Kongbu". Selon l'ONG, "rien n’a encore transpiré au sujet du motif de cet enlèvement, en violation de la Constitution". Le délai de garde à vue "se prolonge illégalement" et le CODHO s'inquiète "de la santé physique et psychologique de ces détenus dans cette détention au secret".
Sur les raisons de cette arrestation, le Comité des Observateurs des Droits de l’Homme signale que Désiré Kobo Lisambo et Jean Kongbu "sont des ressortissants de la province de l’Equateur". Le capitaine Lisambo est soupçonné d'être un partisan mobutiste. Ce militaire fait en effet partie des anciens officiers qui n'ont pas quitté la RDC (Zaïre à l'époque) après la chute du régime de Mobutu en 1997. L'Equateur a toujours été considéré par le pouvoir central comme une "province rebelle". En 2010, la rébellion de la tribu Enyele a fait douter Kinshasa, après la courte attaque de la vile de Mbandaka, la capitale provinciale de l'Equateur.
Le Comité des Observateurs des Droits de l’Homme demande "de mettre un terme aux actes de répression à caractères politiques et ethniques, notamment contre les ressortissants, civils et militaires de la province de l’Equateur". Mais aussi "de veiller à l’intégrité physique et la santé physique et psychologique des Désiré Kobo Lisambo et Jean Kongbu dans leur lieu de détention".
Christophe RIGAUD - Afrikarabia
16:50 Publié dans Afrique, République démocratique du Congo | Lien permanent | Commentaires (9)
Commentaires
Une ong s'intéressant au sort d'un capitaine est-ce bien de son ressort?
Écrit par : anneet | 23 février 2013
Annet bonjour. Du moment que l'ONG est une de droit de l'homme c'est normal qu'elle s'occupe des cas comme celui qui est évoqué, qu'il s'agisse d'un militaire ou d'un civile.
Mais le problème tout de même c'est qu'on parle d'une détention arbitraire. Il y a certainement une raison liée a la sûreté car je ne pense pas que le pouvoir soit si inique a ce point. On disait la même chose pour Roger Lumbala avant que la vérité n'éclate par le Burundi comme cela se confirme aujourd'hui.
Écrit par : kitenge | 24 février 2013
Anneet des coups de gueules n'étonne personnes surtout de part ton origine incirconcis pourquoi le gouvernement en place n'a jamais arrête tes frères Kunda Batware et Bosco Taganda et en plus le soit disant Makenga ? qui troublent l'ordre en RDC que d'arrêter un vaillant militaire la verite vous rattraperera et votre marionnette de president
Écrit par : MONGALAZOBA | 24 février 2013
les frustrations sont à la base de beaucoup dans un pays poste conflits, que les autorités congolaises se ressaisissent pour amener le pays à bon port.
Écrit par : Emmanuel FANAO | 24 février 2013
Cher FANAO vous n'êtes pas a cote ! Notre pouvoir devrait se montrer sensible aux maux qu'endure la population même si les racines de plusieurs d'entre eux remontent d'avant lui. On a l'impression qu'on tourne autour du pot, on prend tout son temps pendant que des gens meurent. Qu'on leur écrive officiellement ou qu'on leur parle via les médias, ils font toujours a leur rythme. Si au moins les choses marchaient ils auraient eu raison de ne pas écouter les autres. Mais puisque nous ne faisons que nous enfoncer chaque jour en dépit de l'amélioration du cadre macroéconomique, ne pas écouter et agir selon les critiques de ses compatriotes devient un péché et source de frustrations.
J'espère que la tenue du dialogue national que veut le Chef de l'Etat apportera quelque chose de positif dans le sens d'écoute. La solution dans notre pays ne viendra pas de l'ONU ni de la CIRGL. La solution doit d'abord commencer par la bonne gouvernance, faire en sorte que chaque citoyen sente qu'il est dans son pays dont on dit scandaleusement riche.
D'autre part, j'en appelle a tous nos compatriote de patienter encore le temps de la tenue de ce dialogue car la violence n'engendre que violence. Lorsqu'une issue autre est possible la violence devient un gâchis inutile. La destruction de notre pays est déjà bien profonde pour que nous n'en rajoutions pas inutilement.
Écrit par : kitenge | 24 février 2013
La survie du Grand Congo et le bonheur du congolais ne viendraient au Congo par les congolais réconciliés et non de l'Orient ni de l'Occident. Notre restera uni et indivisible
Écrit par : Emmanuel FANAO | 24 février 2013
Emmanuel Fanao vous avez tout à fait raison
Écrit par : anneet | 24 février 2013
Kitenga,salut!
Pour moi,Anneet a toujours eu une plume d'un agent double.de toute façon, il y a la justice civile et militaire mais aussi un service de la sûreté républicaine qui veuille sur l'état de l'Etat et sa population.et si on observe une arrestation arbitraire d'un citoyen ou militaire ,les ongs ont dans leurs statut l'obligation morale de nous informé.nous luttons pour un état de droit pour tous.les congolais doivent savoir que c'est une peine perdu de complicité contre sa propre patrie.nous avons tous besoin d'une réconciliation nationale que depuis la table ronde de bruxelles jan-fév 1960 les problèmes nationaux n'ont jamais été résolu et que toute l'afrique noire a besoin d'un traité de paix global pour toute l'afrique impliquant les provocateurs des conflits africains :les Américains,les anglais,les français et l'onu.sans les grandes puissances qui produisent les armés pour nous mettre dans une position de faiblesse comme l'état congolais ,notre volonté de dialoguer entre nous congolais sans un autre partenariat africain et mondial sera sans effet.les africains tous ensemble doivent revendiquer ce traite de paix commun, comme les les européen l'ont fait.vendre ses armés ,les uniformes militaires,les cartouches et les matériels militaires ,seulement pour l'année 2012 les producteurs ont fait augmenté leur vente à 20 à 25% dont la bonne partie afraicaine été dans les mains rwandaises pour servir le m23.
Écrit par : bkv | 24 février 2013
Nous remercions d'abord Kabila pour la démocratie cherement acquise par ses efforts, il reste beaucoup à faire comme tout humain. Nous parvenons à nous exprimer meme s'il y a ceux qui ne doivent pas s'exprimer. Au moins ceci est un acquis de la Démocratie. Néanmoins, l'arestation du capitaine Désiré Kobo Lisambo (47 ans) le 11 février vers 14h par des militaires de la Prévôté militaire (PM) et des personnes en civils, une question de securité nous inquéte. Quand il s'agit d'une personne qui tend à menacer le pouvoir, les esprits de nos dirigents se surchauffent. Nous avons senti cela lors de la chute de Goma. Lorsque les rebelles ont revendiqué leur progression vers Kinshasa, celui ci s'est reveillé. Au moment de leur replie à Rutshuru, c'est comme cela n'inquiété plus tellement le pouvoir de Kinshasa avec tous les pillages sur l'axe Goma-Rutsuru-Kanyabayonga. Ce qu'il faut craindre toujours c'est le sentiment subjectif/ traiter les gens selon leurs rogines. Il a parlé de l'Equateur. Nous au Nord/Kivu, nous avons connu l'arrestation de l'honorable Mitondeke qu'on a retiré mano militari de son domicile alors que les faits n'étaient pas si graves (voir arret de la cour supreme de justice). Mais les cas des autres que vous connaissez au Nord/Kivu, c'est comme si le PM sont partis avec Mitondeke et ne sont plus rentrés. Corroborant l'idée de mon frère MONGALAZOBA que ces autres sont intochables politiques, nous dénoncons cette politique de deux poids deux mesures. En outre, les gouvernements africains devraient savoir comment les occicentaux sont à la base de la destabilisation des nos pays. Si les africains étaient absents à la conférence de Berlin, comment une conférence internationale ne pourrait il pas etre reclamé pour un pacte de paix comme compensation des dommages causés aux africains par la colonisation et les guerres. La conférence Nationale annoncée par le chef de l'Etat sans les representants des pays qui fournissent les armes dans la sous région risque d'accoucher une souris. C'est un gaspillage d'argent comme ce qu'on fait à Kampala au lieu d'organiser notre armée. L'armée ne demandera plus des conférences car c'est un domaine spécial. On convoque des conférences pour des matières qu'on ne peut pas traiter dans ses prérogatives. Le chef de l'Etat Congolais a un plein pouvoir car il est voté aux suffrages universels directs. Quel pouvoir lui manque. S'il a besoin des conseils qu'il consulte les vieux sages des villages qui sont loin de lui et non plus les hommes avec lesquels il se partage les hotels, les palais du peuple, etc.. Les critères de selection des conférenciers devant l'argent va entretenir le flou. C'est une matière de reflexion. Je vous remercie.
Écrit par : KATEMBO MWENGE | 26 février 2013
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