11 mai 2011
RDC : Le nouveau rôle de l'UE dans le processus électoral
Richard Zink, l'ambassadeur de l'Union Européenne (UE) en République démocratique du Congo (RDC) s'est récemment exprimé sur le rôle que jouera l'Europe durant les prochaines élections présidentielles et législatives de novembre prochain. Comme en 2006, l'UE déploiera une mission d'observation électorale et contribuera financièrement à l'organisation du scrutin, à hauteur de 47,5 millions d'euros. Seul bémol, l'Europe se désengage militairement et ne déploiera pas de forces, de type EUFOR, comme en 2006.
L'ambassadeur de l'UE en RD Congo vient d'apporter quelques précisions sur l'engagement et le soutien de l'Union Européenne dans le processus électoral en cours. Pour Richard Zink, "ces élections, ne sont pas un but en elles-mêmes, mais une étape essentielle pour la stabilisation et la démocratisation du pays. Il importe donc qu'elles soient organisées de façon transparente, crédible, dans le respect de la liberté d'expression et de mouvement de chacun". L'UE déployera une mission d'observation électorale, comme en 2006 et contribuer au financement des élections (dans une proportion moindre qu’en 2006) à travers une aide de 47,5 millions d'euros. Richard Zink salue ensuite "la publication du calendrier électoral" et suivra "avec intérêt les discussions sur la nouvelle loi électorale".
Sur le plan sécuritaire, l'UE "ne prévoit pas le déploiement d’une force européenne de sécurisation des élections comme cela avait été le cas avec la mission EUFOR en 2006". Elle apportera cependant (avec la France et la MONUSCO) un soutien à la police nationale dans le renforcement de ses capacités opérationnelles. Ce léger désengagement de l'UE s'explique, selon Richard Zink, par "les transformations" effectuées par la RDC depuis 2006. Dans un discours résolument positif, l'ambassadeur de l'UE à Kinshasa à noté un "apaisement considérable de la situation politico-militaire dans les provinces de l’Est, fruit d’un renforcement de la présence de l’Etat, des efforts considérables de la MONUSCO mais aussi d’un dialogue renouvelé entre les Etats de la région des Grands Lacs. Ensuite, l’amorce d’une dynamique économique positive reflétée par l’atteinte du point d’achèvement l’année dernière." De nombreux observateurs à Kinshasa voudraient bien partager l'optimisme de Richard Zink, mais force est de constater que la plupart des ONG craignent les risques de dérapage du processus électoral et souhaiteraient au contraire un engagement plus fort de la communauté internationale... et donc de l'Union Européenne.
Christophe Rigaud
11:45 Publié dans République démocratique du Congo | Lien permanent | Commentaires (0)
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