05 mai 2011
RDC : La diaspora toujours privée d'élections
Le droit de vote de la diaspora aux élections en République démocratique du Congo (RDC) est une problématique récurrente que dénonce régulièrement les Congolais de l'étranger, sans aucune réponse de Kinshasa. A l'approche de la présidentielle du 28 novembre prochain, la diaspora dénonce l'inaction du gouvernement congolais. Gaspard-Hubert Lonsi Koko du RDPC accuse non seulement les autorités de vouloir interdire le droit de vote à la diaspora, mais aussi d'empêcher les candidats de l'étranger de se présenter.
A quelques mois des prochaines élections générales en RD Congo, la diaspora demande une fois de plus à pouvoir être associé au scrutin. Dans un récent communiqué, Gaspard-Hubert Lonsi Koko, candidat à la présidentielle et porte-parole du RDPC dénonce les incohérences de la loi congolaise. Pour ce candidat de la diaspora, l'article 4 stipule que "le vote est un droit civique" et que " tout Congolais [...] est appelé à y prendre part". Mais par ailleurs, l'article 5 prévoit que l'électeur doit se trouver sur le territoire de la RDC le jour des élections". Le Rassemblement pour le Développement et la Paix au Congo (RDPC) demande donc aux autorités congolaises de "procéder à l’enrôlement des Congolais de l’étranger et d’implanter des bureaux de vote dans les ambassades de la République Démocratique du Congo afin de leur permettre de prendre part au scrutin"... une pratique très répandue dans la majorité des pays.
Concernant les futurs candidats à la présidentielle congolaise, Gaspard-Hubert Lonsi Koko dénonce l'article 9 de la loi sur l'organisation électorale. Pour pouvoir être éligible, le candidat doit "produire l’attestation de sa situation fiscale des deux derniers exercices ". Pour le porte-parole du RDPC, "cette condition aurait dû déjà être posée lors de l’inscription sur les listes électorales" et précise "qu'il est juridiquement impossible de rendre inéligible quelqu’un qui, ne pouvant pas produire l’attestation de sa situation fiscale, est déjà détenteur d’une carte d’électeur"... ce qui semble être le cas de Gaspard-Hubert Lonsi Koko.
Cette question, extrêmement sensible à quelques mois du scrutin, a toujours été revendiquée par la diaspora. Mais aucun parti (à part ceux de la diaspora) ne se sont avancés sur ce terrain. Le débat sur les cartes d'identité congolaises et la révision du fichier électoral sont tellement sujets à caution que le problème semble inextricable dans la situation actuelle de la RDC (notamment l'état de guerre quasi-permanent à l'Est du pays). Il semble également déraisonnable, pour l'instant, d'organiser des élections dignes de ce nom dans les ambassades au vue des conditions de fonctionnement et de la situation financière des représentations diplomatiques à l'étranger. Pour autant, il paraît évident que des aménagements peuvent être apportés pour facilité la candidature des Congolais de l'étrangers aux différentes élections.
Christophe Rigaud
15:10 Publié dans République démocratique du Congo | Lien permanent | Commentaires (3)
Commentaires
Pourquoi se faire diminué nous même ? pensons à demain s.v.p
Soyons ensembles, pensons ensembles et resonnons ensembles.
Chez nous on dit : c'est une personne qui tu l'Elephant mais tout le monde en profite.
Écrit par : Lutala | 05 mai 2011
Pour quelles raisons nos dirigeants refusent aux Congolais de la diaspora de voter???? Dans le gouvernement actuel, il y a des belges d'origine congolaise est-que notre constitution autorise la double nationalité???? C'est pitoyable. Les vrais Congolais d'origine sont écartés. Sachez que vous ne réussirez jamais le vrai peuple Congolais vaincra. Et lorsqu'il vaincra, imaginer le sort que subiront ces envahisseurs....... §&@^"=
Wait en see.
Écrit par : Efokaka Boniface | 07 mai 2011
La notion de nationalité UNE ET EXCLUSIVE est dépassée.Voilà ou elle nous amène.En mettant l'accent sur cet aspect certains politiciens pensaient piéger certaines catégories des congolais,mais hélàs on commence à remarquer que le monde est un village planétaire.Notre ami Nkosi travaille dans l'administration publique francaise.Peut-il nous dire qu'il n'a pas la nationalité francaise ?
Écrit par : JEAN BOSCO | 08 mai 2011
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