Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

11 novembre 2009

RDC : Elections sous haute tension en Equateur

Après les incidents interethniques de Dongo et la fusillade de Mbandaka hier, la situation est de plus en plus préocupante dans la province de l'Equateur, en République démocratique du Congo (RDC). L' Assemblée nationale a suspendu sa plénière, mardi, suite aux "tirs nourris" enregistrés à Mbandaka. Sur place, la campagne électorale se poursuit dans un climat très tendu. Le 13 novembre, les congolais de la province doivent en effet voter pour élire le gouverneur de la province.

Image 1.pngL'élection pour succéder au gouverneur provincial José Makila est décidemment bien mouvementée. Hier, la tension est montée d'un cran à Mbandaka, la capitale de la province de l’Equateur. Une fusillade nourrie a été entendue dans la ville semant la confusion au sein de la population. D"après le journal Le Potentiel, il s’agirait d'éléments démobilisés par le CONADER qui réclament le paiement de leurs droits. Le colonel chargé du paiement de leur solde aurait même été pris en otage. La police est ensuite intervenue pour disperser les manifestants, près du parc de la ville, à proximité du quartier général du candidat Gabriel Bolenge, créant alors la panique dans les rues.

Mais si les manifestations de "démobilisés", sont de plus en plus fréquentes en RDC, on peut se poser la question de la concomitance de ces violences avec les élections provinciales, qui se tiendront dans quelques jours. Des élections sous haute tension, notamment pour le parti de Jean-Pierre Bemba, le MLC, en pleine implosion. Le MLC a en effet choisi Jean-Lucien Busa pour porter les couleurs du parti, mais d’autres candidats sont également dans la course, comme Gabriel Bolenge, récemment exclu du MLC, ou Jean-Claude Baende, vice-gouverneur en poste. Le parti de l'ex vice-président de RDC, Jean-Pierre Bemba, joue gros dans cette élection. L'Equateur étant resté longtemps un fief imprenable du MLC. Emprissonné depuis presque 2 ans par la Cour pénale Internationale (CPI), Jean-Pierre Bemba doit se contenter de regarder se jouer la survie de son parti, depuis sa prison de La Haye... en spectateur.

Christophe Rigaud


Les commentaires sont fermés.